La crise immobilière met sous pression les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI), qui permettent d'investir dans des immeubles locatifs. L'un des poids lourds du secteur, Amundi, a récemment annoncé une baisse significative des prix de parts de trois de ses SCPI, marquant la fin de l'euphorie qui régnait ces dernières années.

La collecte des SCPI témoigne de cette baisse de confiance. Après avoir atteint un record historique de plus de 10 milliards d'euros l'année dernière, la collecte a chuté de 23% au premier semestre de cette année. La politique actuelle des taux, qui risque de dévaloriser l'immobilier, explique en grande partie cette défiance. Cette situation fait craindre une crise de liquidité, car certains investisseurs pourraient se précipiter pour vendre leurs parts, anticipant une chute des prix.

Au cours des six premiers mois de l'année, la collecte nette des SCPI s'est élevée à 4,1 milliards d'euros, soit une baisse de 23% par rapport à la même période de l'année précédente. Cette tendance s'accélère, avec une chute de 35% sur un an pour le seul deuxième trimestre. Parallèlement, de plus en plus d'épargnants revendent leurs parts, et le marché secondaire des parts de SCPI connaît une progression notable.

Malgré cette baisse de la collecte, le marché des SCPI connaît une légère progression, avec une capitalisation cumulée totale de 93,5 milliards d'euros (+1,8% sur un an).

Après la décision d'Amundi de baisser les prix de parts de certaines de ses SCPI, d'autres grands gestionnaires devraient également suivre cette tendance. Cette situation suscite des inquiétudes, bien que tous les gestionnaires ne soient pas concernés. Certains d'entre eux avaient acquis des immeubles à un prix élevé, ce qui peut contribuer aux problèmes actuels.

Malgré ces difficultés, les rendements des SCPI ne sont pas menacés, au contraire. La baisse des prix de parts pourrait créer une opportunité pour les nouveaux investisseurs, car cela améliorerait le rendement des SCPI pour ceux qui souhaitent investir maintenant avec de l'argent frais. Cependant, il est essentiel de faire preuve de prudence et de bien évaluer les risques liés à cet investissement, compte tenu du contexte actuel de crise immobilière.